Populisme et extrémisme en Europe

Ce phénomène est présent dans tous les pays mais aussi dans différents lieux : les instances politiques, associatives, culturelles ou sportives. Certains corps constitués, comme la police ou l'armée, sont aussi régulièrement confrontés à des actes de racisme ou de xénophobie.

Le populisme est un terme polymorphe. En politique, ce terme est utilisé à des fins déstabilisatrices visant à dénigrer un adversaire. Dans le champ académique, les auteurs considèrent que le populisme n'est pas une idéologie mais un type de discours qui se greffe sur des idéologies pouvant être de gauche ou de droite, d'extrême gauche ou d'extrême droite. Le discours populiste peut être critique vis-à-vis de la démocratie ou en faveur d'un renforcement de celle-ci. Dans tous les cas, le populisme, qu'il soit de gauche ou de droite, se caractérise par une opposition entre d'un côté le "peuple" et de l'autre les "élites". Le peuple est présenté comme majoritaire, homogène et travailleur, les élites comme minoritaires, hétérogènes et profiteuses.

L'extrême droite est une famille politique hétérogène, regroupant des partis différents par leur organisation, positionnement et stratégie politique. Nous pouvons toutefois identifier un corpus idéologique fondé sur l'inégalitarisme, le nationalisme et le radicalisme. Depuis les années 1990, les partis d'extrême droite ont adapté leur rhétorique. Les discours n'évoquent plus les questions de race mais de culture et de religion. La haine de l'autre se transforme en protection de soi. Les références aux régimes autoritaires ainsi qu'à certaines organisations militaires sont écartées. Les discours se colorent de nouveaux termes tels que "laïcité", "égalité", "liberté d'expression", "démocratie directe". Les partis d'extrême droite ont entamé une phase de dédiabolisation, de normalisation, de banalisation.

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