Parcours d’Alumni : Calogero Mendolia Colella, diplômé en Droit en 2020

Ce mois-ci, HELMo Alumni a rencontré Calogero Mendolia Colella. Diplômé en 2020 du Bachelier en Droit, Calogero a un parcours atypique. « Tombé dans la pizza » depuis son plus jeune âge, il gère deux restaurants familiaux. Après 15 ans d’expérience professionnelle, il incarne la passion qui caractérise son parcours professionnel. Récompensé en novembre par le titre d’artisan certifié, Calogero nous raconte son parcours...

Des secondaires vers HELMo

Calogero poursuit ses secondaires à Saint-Louis Longdoz option Sciences-Math et suit également des cours de sciences économiques. C’est là que la porte du droit s’entrouvre devant lui. Il termine sa rhéto à l’âge de 17 ans et ressent le besoin d’un accompagnement. Il opte pour des études en Haute Ecole et s’inscrit à HELMo Saint-Martin en 2012, dans le cursus « Droit », convaincu que cette formation ouvre des horizons prometteurs.

Même si le rythme est différent du secondaire et la matière plus conséquente, Calogero s’adapte bien à ses études. Il se souvient de l’atmosphère chaleureuse qui y régnait, notamment grâce à la secrétaire de cursus, Tina Sicurella. « Elle nous accueillait toujours avec le sourire et m’a tout de suite mis à l’aise », raconte -t-il. Les deux premières années se déroulent sans accroc.

Création d’une entreprise familiale.

Au cours de sa deuxième année, sa famille ouvre une pizzeria, ajoutant une nouvelle dimension à sa vie. Calogero jongle entre ses études et la pizzeria, où il travaille intensément. En troisième année, il réalise ses stages au sein d’un magasin de meuble puis dans un bureau d’assurances où il explore la matière en lien avec les contrats et les conditions générales. En fin d’année, il remet son TFE qui traite des aspects fiscaux des investissements des entreprises (droit fiscal). Mais le TFE n’est pas suffisamment abouti pour être validé. Calogero attribue cet échec à sa difficulté à gérer ses multiples responsabilités. En 2015, il prend la décision difficile de stopper ses études pour se consacrer à l’entreprise familiale.

Une pizzeria, puis deux ...

Le restaurant marche bien et en 2018, la famille ouvre un deuxième restaurant rue feronstrée : la Pizzeria II, où Calogero s’investit pleinement. Ses études sont des alliées précieuses pour les démarches administratives liées à sa fonction. Malgré le succès du restaurant, la décision d’abandonner ses études le taraude. En septembre 2019, il décide de reprendre le chemin des études. Il se réinscrit pour repasser son TFE, cette fois, sur le thème du « nouveau code des sociétés ».

Puis survient le Covid, fermant les restaurants. Si c’est un coup dur pour la famille, c’est une opportunité pour Calogero qui peut enfin se consacrer pleinement à la rédaction de son TFE. « Reprendre le fil a été difficile », confie Calogero mais il persévère. En septembre 2020, il obtient enfin son diplôme. Fier et heureux, même s’il ne change pas de travail, Calogero considère que posséder un diplôme en droit est une assurance pour l’avenir. « C’est toujours bien d’assurer ses arrières », explique-t-il. Au quotidien, il affirme que c’est aussi un avantage pour un restaurateur d’être formé au droit et à la gestion administrative.

Le titre « d’Artisan certifié »

En 2023, un article dans un magazine dédié à l’HORECA attire son attention : le SPF délivre le titre d’artisan certifié. Calogero réalise que ses deux restaurants remplissent les conditions et il entreprend les démarches. Il constitue son dossier méticuleusement, réalise un reportage photo et vidéo et le fait suivre à la commission du SPF. Après examen du dossier, le titre d’artisan certifié lui est décerné pour six ans.

Fier d'être la seule pizzeria de Wallonie à l'obtenir, Calogero reste humble, soulignant que beaucoup d’autres restaurateurs pourraient obtenir le « label ». Ce titre apporte satisfaction et valorise leur travail. "Ici, tout est fait à la main, on travaille en famille », explique Calogero. « Cela renforce nos liens, même si parfois c'est tendu, on se connaît bien," poursuit-il, avec une pointe d'émotion.