Bon

HELMo a rencontré Rodolphe Polis, diplômé du cursus Instituteur primaire à HELMo Sainte-Croix en 2003. Actuellement attaché de presse de la ministre de la Défense, Ludivine Dedonder, il nous raconte son parcours atypique.

Parcours d’études

Après ses secondaires, Rodolphe rêve d’entrer dans l’armée mais sa maman le convainc de poursuivre d’abord des études dans le civil. Il entame une année d’étude à l’ULiège pour devenir enseignant en mathématiques mais il n’accroche pas et arrête ce cursus dès janvier. En septembre 2000 il s’inscrit à HELMo Sainte-Croix pour devenir instituteur primaire. Il apprécie les études qu’il poursuit, la diversité des cours et trouve intéressant que les enseignants interrogent le système scolaire. Rodolphe adore approfondir ce type de question et dès sa deuxième, il sait qu’il poursuivra ses études au-delà du bachelier entrepris.

C’est en troisième que des textes de sociologie à lire dans le cadre de cours se présentent à lui comme une révélation. Il considère que la sociologie est une clé pour mieux comprendre le monde.

Il garde un très bon souvenir des trois années passées à HELMo, tant au niveau des apprentissages, qu’humainement. Il apprécie la relation aux enseignants et lie des amitiés fortes avec une petite dizaine de condisciples qu’il continue de voir aujourd’hui.

Premières expériences professionnelles

À peine diplômé, il s’inscrit à l’ULiège pour suivre un bachelier (« candidature ») et un master (« licence ») en Sociologie. Cette prolongation d’étude l’oblige à travailler en même temps pour s’assumer financièrement.

En décembre 2006, le même jour, deux employeurs potentiels le contactent et lui proposent du travail. L’ULiège lui offre un poste d’assistant (ouvrant la possibilité d’un doctorat) et le SEGEC* lui propose de rejoindre le service Recherche et Développement. Il opte pour cette seconde option et y travaille durant un an. Parallèlement, il décide aussi de poursuivre son rêve d’enfant et rejoint la Défense dans le cadre de la Réserve.

Un rêve qui devient réalité.

Ce qui motive Rodolphe dans le fait de s’engager à la Défense ce sont les valeurs que celle-ci véhicule : la solidarité entre les militaires, le service à autrui, le fait de participer à quelque chose de plus grand et à la sécurité collective.

En septembre 2007, la Défense lui propose de se soumettre à une sélection pour entrer dans le cadre actif et devenir officier. Après une formation militaire (tactique, armements, conduite du combat), il intègre une unité de combat durant 6 ans dans laquelle il exerce différentes fonctions. C’est au cours de cette période qu’il part pour l’Afghanistan.

Une opération militaire c’est dur et enrichissant à la fois. « C’était difficile d’être loin de ses proches mais riche de vivre le terrain. La concrétisation de mes choix », explique-t-il. Durant cette mission, il cumule une fonction d’Officier de presse (en charge des relations avec la presse) pour laquelle il a reçu une formation en médiatraining. « Ça m’a plu au point d’être convaincu de me diriger un jour vers ce secteur d’activités», dit-il simplement.

Quand il revient, il utilise les compétences pédagogiques acquises durant son cursus à HELMo Sainte-Croix pour former de futurs instructeurs. Mais il n’oublie pas sa formation et sa première expérience dans les métiers de la communication.

Journaliste à la défense

En 2017, Il profite d’une opportunité pour postuler en tant que journaliste à la Défense. Il n’a certes pas la liberté de « ton » d’un freelance mais il voyage énormément (Gabon, Gambie, Pays baltes, Suède, Tchéquie, USA, …) et acquière une vision très large des missions de la Défense.

Pour développer ses compétences, il poursuit un Executive Master à l’IHECS et entame le master European Public Affair and Communication, en horaire décalé. Il est diplômé en juillet 2020.

Il assume ensuite l’intérim de rédacteur en chef au Public Affairs Departement de La Défense durant 6 mois.

Un nouveau challenge

En octobre 2020, lors de la création des cabinets ministériels du nouveau gouvernement fédéral il apprend qu’un poste d’attaché de presse est à pourvoir au ministère de la Défense. Il décide de postuler. Après 3 entretiens il est détaché de la Défense pour devenir l’attaché de presse de la ministre Ludivine Dedonder (PS), au sein de son équipe com’.

Il prépare les communiqués de presse, les interviews et les discours que la ministre s’approprie et devient l’interface entre le ministère et les journalistes. Il découvre ce nouveau métier avec un réel entrain. « Tout n’est pas toujours facile dans l’univers politique », raconte-t-il. « On est toujours un peu sur le fil », ajoute-t-il.

Arrêt sur image

Dans la vie, Rodolphe suit sa route au côté de sa compagne depuis 18 ans et de sa fille de 11 ans. Et même s’il aime la ville, ils se sont installés à Bassenge, au calme. Bricoleurs, ils retapent et rénovent leur maison. « J’adore les moments où on travaille ensemble, confie-t-il. Il aime toujours rencontrer les gens et voyager mais depuis son expérience des voyages en mission militaire, il préfère éviter se rendre dans des pays pauvres en tant que touriste. Il s’y sent mal à l’aise.

En retraçant son parcours, Rodolphe se rend compte qu’il n’a rien planifié. Il se laisse guider par les opportunités qui s’offrent à lui. Et à chaque changement « J’aime un peu plus mon nouveau boulot que le précédent », se réjouit-il. « À bientôt 41 ans, je pense avoir trouvé dans la communication la voie sur laquelle je veux poursuivre ma route. Identifier cela n’a été possible que grâce à ce parcours. Mon ambition est désormais de devenir un véritable spin doctor», poursuit-il.

« Peu importe le diplôme » ajoute Rodolphe. « On peut orienter sa vie en fonction des opportunités. Pour cela il faut rester curieux, attentif et être patient. Et même si parfois c’est difficile, on peut rester maître de ses choix. L’essentiel étant de rester positif ». Et il conclut « Quand on pense « positif » on trouve des solutions à tout ».

Articlé rédigé en mars 2021

Contact : Cécile Esser