Pratique du travail social
Introduction
Le changement social impliquerait-il une transformation des pratiques dans le travail social ? Ou, les pratiques ne pourraient-elles pas être des formes légitimes de résistances aux effets négatifs du changement social ?
Les recherches du LABOCS analysent les processus par lesquels les pratiques du travail social seraient un point d’appui incontournable pour agir.
Projets en cours
BRIDGE
Quels est le rôle des ingénieurs sociaux ? Comment cette profession existe-t-elle en Europe ? Ce sont ces questions qui sont à la base de ce projet. Le projet vise à mettre en relation des partenaires européens pour analyser les cursus, établir un profil de formation, mieux connaître les attentes et demandes des employeurs. Le projet développera une plateforme pour faciliter l'emploi et la mobilité des diplômés en ingénierie sociale, et développer leur mobilité européenne
SolidHEr
Si la question de la solidarité n’est pas nouvelle, les aspects récents de son expression questionnent à nouveaux frais ses représentations ainsi que la façon de la définir. L’intention est d’appréhender le plus finement possible l’élaboration du sens des pratiques solidaires pour les étudiant·e·s dans le domaine du care et ainsi de comprendre ce qui, dans ce contexte, motive des actes portés par l’attention à l’autre et l’engagement pour le vivre-ensemble. Cette recherche doit en outre permettre de clarifier les enjeux de genre liés aux compétences « naturelles » du care.
Maladie invisible et recours aux droits
Comment les personnes porteuses d’une maladie chronique invisible doivent composer dans leurs interactions avec les services sociaux ?
Les maladies chroniques invisibles, comme leur nom l'indique, ne sont pas visibles. Cette caractéristique intervient dans les relations de soins et d'accompagnement social. Comment ? Puisque la maladie n'est pas visible, la personne malade risque de ne pas paraître légitime dans ses demandes. Au fond, elle a l'air d'aller bien. Une solution pour elle serait d'endosser les comportements et les difficultés qui rendraient sa maladie visible et ses demandes crédibles. Potentiellement, les interactions deviennent stigmatisantes et porteuses de discrimination.
Ces personnes vivent également dans l'incertitude de l'évolution de leur maladie et de l'intensité de leurs symptômes. Un jour elles vont bien, un jour elles vont mal. Cette incertitude brouille leur image sociale auprès des travailleurs sociaux.
Cette recherche vise à documenter ce risque du point de vue des personnes vivant avec une maladie chronique invisible. Elle montrera comment ces personnes composent entre leur quotidien, leur vie professionnelle, leur vie de famille..., et les effets de leur maladie.
In fine, il s'agira de proposer des résultats pour informer et nourrir les pratiques professionnelles et la formation initiale de manière à prévenir les effets de ces interactions et faciliter l'accès aux droits pour les personnes qui vivent avec une maladie chronique.
REcare
Métiers du care : assistant·e·s sociaux·ales sous tension, résonances et reconnaissances
Résonances et reconnaissances du métier d’assistant·e social·e en tension dans un contexte de crise des métiers du care
Projets aboutis
Arts de faire émancipateurs en travail social
Dans le contexte actuel, identifier, expliciter et partager les arts de faire qui permettent un travail social émancipateur.
L’hypothèse centrale de cette recherche est que, face à et malgré les contraintes et les contradictions dans lesquelles se déploie le travail social dans le contexte contemporain, les travailleurs sociaux développent et mettent en œuvre, individuellement, collectivement et au sein de leurs organisations et institutions des «arts de faire» et des pratiques émancipatrices.
Nous avons exploré les pratiques émancipatrices au travers de trois dimensions :
- les pratiques relationnelles ;
- les pratiques collectives ;
- les pratiques de réseau.
Pluriprofessionnalité
Une approche anthropologique de la relation d’accompagnement comme base d’une culture de la pluriprofessionnalité
Le constat de l’accroissement actuel et d’une spécialisation toujours plus ciblée des métiers de l’accompagnement (social, de soin et socio-éducatif), en lien avec une inflation de l’offre de formation, semble entraîner chez les professionnels un affaiblissement de leur capacité à expliciter et à affirmer leur identité professionnelle, pour eux-mêmes et devant les autres.
Plutôt que d’aborder le champ des métiers de l’accompagnement comme la juxtaposition de métiers en recherche malheureuse de leur distinction (se distinguer soi-même et se distinguer des autres), la proposition sous-tendant le projet de recherche consiste à faire l’hypothèse d’un fond commun des métiers de l’accompagnement sur lequel chacun de ceux-ci se détacherait par les registres qu’il investirait en mode majeur dans les postures professionnelles qu’il privilégierait, celles-ci se révélant dans les positionnements – à commencer éthiques – pris en situations problématiques.
La prise de conscience / production de cette « communauté » des postures d’accompagnement relatives à chaque métier, qui n’empêcherait pas leur différenciation, peut être à la base d’une véritable « pluriprofessionnalité » collaborative.
Il s’agirait pratiquement, en se centrant d’abord sur les deux métiers d’Assistant·e social·e et d’Éducateur·rice spécialisé·e :
- de questionner des professionnels de ces deux métiers sur leur identité professionnelle et leur manière de se situer face aux professionnels d’autres métiers (de l’autre métier),
- de faire une « phénoménologie » des agissements professionnels, et particulièrement des positionnements dans une série de situations problématiques classiques, pour faire apparaître les postures professionnelles sous-jacentes,
- de dessiner une « carte géographique » de l’accompagnement professionnel de ces métiers, en faisant apparaître les différents registres des relations humaines concernés,
- de faire se rencontrer des professionnels de ces métiers dans le cadre d’un groupe de recherche s’appuyant sur la Méthode d’Analyse de Groupe en leur demandant d’expliciter leur positionnement respectif dans une série de situations problématiques, en mettant celui-ci en rapport avec leur posture professionnelle, pour identifier ensemble la manière dont ils dégagent le sens de l’accompagnement qu’ils partagent, tout en l’investissant chacun dans des registres spécifiques.
ARAS - Analyse des Réseaux d’Aide et de Soins
Négociation du pouvoir d’agir dans les réseaux d’aide et de soins : entre innovation et résistance
Les réseaux (RéLIAN, Réseau Santé Wallon, les réseaux de soins en Santé mentale, les services intégrés de soins à domicile…), les coordinations de soins, les cliniques de concertation, les Maisons Médicales, …
Le projet vise la création de modules de formation visant le développement d’une approche interdisciplinaire des soins de santé afin d’améliorer la qualité des soins et l’accompagnement global du patient.
Apporter de nouvelles connaissances au sein des formations initiales des futurs travailleurs psycho-médico-sociaux et ainsi renforcer les capacités des intervenants à agir dans le sens de plus de justice sociale.
De prof en proche
Ce projet vise à renforcer les connaissances et le développement, au sein de HELMo, des dispositifs d’accompagnement personnalisé de l’étudiant en vue de le soutenir dans la réalisation de ses études, ainsi que dans la construction de son projet professionnel et de son identité. Pour ce faire, tous les membres de HELMo (directions, professeurs, étudiants) seront questionnés quant à l’importance du soutien prof-étudiant, et plus particulièrement quant aux freins et leviers à leur investissement relationnel ainsi qu’aux points forts et faibles des dispositifs existants et, plus généralement, du cadre offert.